lundi 11 août 2014

Ebola. Les USA avaient un traitement secret dans leur tiroir depuis 2 ans

Les Etats-Unis avaient donc un traitement contre le virus Ebola dans leur tiroir. Ce traitement a été expérimenté et testé en 2012 sur des singes. Il s'agit d'un produit né d’un programme financé par le gouvernement et l’armée états-unienne, en collaboration avec les autorités sanitaires canadiennes. Il se nomme « ZMapp », il est constitué d'anticorps monoclonaux dirigés spécifiquement contre une molécule à la surface du virus qui pourra ainsi être détruit par le système immunitaire du patient. Ce traitement est la propriété du laboratoire Mapp Biopharmaceutical.
Ces recherches ont été menées depuis une décennie par l'United States Army Medical Research Institute of Infectious Diseases (Institut de recherche sur les maladies infectieuses de l'armée des Etats-Unis) et avaient abouti en 2012 à la publication sur le site de la Proceedings National Academy of Science (PNAS[1]) à des résultats probants montrant son effet protecteur vis-à-vis du virus Ebola chez les singes macaques rhésus. Dans toutes les expériences menées en 2012, les animaux qui ont reçu les coktails d'anticorps monoclonaux (MB-003) ont montré une diminution significative de la virémie et suggèrent que ce traitement a eu un effet d'immunoprotection. Des études ultérieures publiées en 2012[2] et 2013[3], dans la revue scientifique Science Translational Medicine ont révélé des résultats similaires. De plus, il a été constaté que près de la moitié des primates étaient encore protégés plusieurs jours après avoir reçu une injection avec le même traitement (MB-003).

Ce serait donc la première fois que deux êtres humains, Kent Brantly et Nancy Writebol, auraient reçu ce sérum d'anticorps monoclonaux et les premiers résultats selon CNN seraient très probants [4]. Le premier aurait vu sa condition physique s’améliorer de manière significative, il aurait été capable de prendre une douche le lendemain matin, puis de s’envoler vers les Etats-Unis. L’aide soignante, Nancy Wribebol, aurait vu une amélioration de son état de santé (même si celui-ci reste précaire) après la deuxième injection et a pu ainsi être évacuée vers les Etats-Unis.
Il a fallu donc attendre que deux Etats-Uniens soient touchés par le virus Ebola pour que les USA sortent leur "antidote" expérimental miracle de leur arsenal militaire et scientifique. Jusqu'à présent, malgré les centaines de morts africains (près de 900), les Etats-Unis n'avaient pas daigné bouger le petit doigt.
1. PNAS 2012 Delayed treatment of Ebola virus infection with plant-derived monoclonal antibodies provides protection in rhesus macaques
2. Science Transnational 2012 Successful treatment of Ebola virus–infected cynomolgus macaques with monoclonal antibodies
3. Science Transnational 2013 Therapeutic intervention of Ebola virus infection in rhesus macaques with the MB-003 monoclonal antibody cocktail
4. CNN Experimental drug likely saved Ebola patients
source:cameroonvoice

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