samedi 2 août 2014

Météo et moustiques : la France menacée par une épidémie de Chikungunya

Une météo favorable aux moustiques et de nombreux voyageurs en provenance des Antilles : c'est le cocktail détonnant qui pourrait entrainer un risque d'épidémie de Chikungunya en France métropolitaine.Une véritable épidémie de Chikungunya sévit depuis la fin 2013 aux Antilles et en Guyane, et surtout depuis le mois de mars 2014: selon le site vigilance-moustiques.com, quelques 115 000 cas ont été recensés et 39 personnes en seraient décédées.


Plus inhabituel, des cas de Chikungunya et de dengue sont désormais recencés en France métropolitaine, et "jamais le risque d'épidémie n'avait été aussi fort". Le virus est transmis par le moustique Tigre, dont la progression s'accélère, toujours selon le site vigilance-moustiques.com.
Depuis le début de l'été, en France métropolitaine, nous sommes passés d'un cas de maladie déclaré à quelques 300 cas en cette fin juillet. Le processus de contamination n'est pas encore autochtone, c'est-à-dire que le virus est lié à la circulation de voyageurs provenant de pays et régions déjà touchés, comme les Antilles et la Guyane par exemple. Mais, si les conditions sont réunies, des moustiques "sains" peuvent devenir vecteurs du virus au contact d'une personne contaminée, devenant ainsi un cas "autochtone".
Ainsi, un réseau de surveillance de la prolifération du moustique Tigre est mis en place en France métropolitaine, et à ce jour, 18 départements sont en "vigilance rouge", en particulier dans le sud-ouest et le sud-est. La région PACA est la plus touchée, mais le moustique remonte vers le nord, en région Rhône-Alpes et même, dans une moindre mesure, en Bourgogne.
Des facteurs météo aggravants
La météo joue un rôle important dans le déclenchement de l'épidémie. En Outre-Mer, le climat chaud et humide est propice au développement des larves de moustiques. On retrouve ces mêmes facteurs dans les étangs du Languedoc-Roussillon; à noter que les eaux vives (rivières...) ne sont pas menacées.
Ainsi, toutes les régions qui connaissent la chaleur et l'humidité sont potentiellement propices à la "saison des moustiques". Mais ces deux facteurs ne sont pas totalement suffisants, il faut quelques conditions supplémentaires: les températures nocturnes ne doivent pas descendre en-dessous de 20°C (la barre des 15°C stoppant la prolifération, ce qui permet de penser qu'en métropole, la saison des moustiques s'arrêtera à l'automne, alors qu'elle est annuelle dans les DOM-TOM). Un coup de fraicheur va donc mettre un coup d'arrêt provisoire à l'extension d'une épidémie.Cela exclu aussi les zones d'altitude (à partir de 1500 m d'altitude, le risque n'existe pas).
La surveillance sanitaire de l'extension du moustique Tigre et du risque d'épidémie de Chikungunya dépend donc de ces paramètres météo, et il existe des calculs spécifiques : en général, on admet qu'une période de 12 à 15 jours pendant laquelle la température minimale reste proche de 20°C avec des maxi supérieurs à 25°C, survenant après un (ou plusieurs) jours de pluie (ou dans une région inondée) réunit les facteurs propices à la prolifération du moustique Tigre.
source:http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2014-07-31-16h37/meteo-et-moustiques---la-france-menacee-par-une-epidemie-de-chikungunya-25808.php

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