jeudi 31 juillet 2014

Les Etats-Unis refusent des visas à des leaders vénézuéliens

Les Etats-Unis ont refusé d’accorder des visas à des responsables vénézuéliens accusés d’être responsables de violations des droits de l’homme. Dans un communiqué, le département d’Etat justifie sa décision par la répression des manifestations antigouvernementales qui ont fait 43 morts ces derniers mois. Ceux qui s’attendaient à une amélioration des relations entre Washington et Caracas avec l’élection de Nicolas Maduro se sont visiblement trompés.

Détentions arbitraires, usage excessif de la force, intimidation de l’opposition, et non respect de la liberté de la presse : la liste des griefs de Washington à l’égard du gouvernement de Caracas est longue. Et c’est ainsi que les Etats-Unis expliquent ces refus de visas.
Pour des raisons de confidentialité, les responsables vénézuéliens concernés ne sont pas nommément cités ; il s’agit de ministres, de conseillers du chef de l’Etat, et de militaires de haut rang, nous n’en saurons pas plus. L’objectif du département d’Etat, selon les propres mots de la porte-parole de John Kerry, est de « punir les responsables des abus commis lors des manifestations antigouvernementales, et non pénaliser le peuple vénézuélienLe signal est clair, explique la diplomate, ces individus ne sont pas bienvenus aux Etats-Unis ».
Les faits ne sont officiellement pas liés, mais voilà quelques jours, l’ancien responsable des renseignements vénézuéliens a été libéré par les autorités après plusieurs jours de détention. L’homme est recherché par les Etats-Unis pour trafic de drogue, et le département d’Etat avait exprimé sa frustration.
 Anne-Marie Capomaccio
source:http://www.rfi.fr/ameriques/20140730-etats-unis-refusent-visas-leaders-venezueliens/

La mobilisation contre Ebola grimpe d'un cran

L'épidémie ne montrant pas de signes de ralentissement, les chefs d'Etat des pays les plus touchés ont commencé à prendre des mesures plus volontaristes. En Sierra Leone, le président Ernest Bai Koroma a décrété ce jeudi l'état d'urgence sur une période de 60 à 90 jours, éventuellement reconductible. Il a énuméré une batterie de dispositions, dont le placement en quarantaine des foyers d'Ebola, l'escorte des travailleurs sanitaires par les forces de sécurité et des perquisitions pour repérer les malades présumés.
Au Liberia, la présidente Ellen Johnson Sirleaf a ordonné mercredi soir la fermeture de toutes les écoles, ainsi que celle des marchés aux frontières. Certaines localités ont été mises en quarantaine. Elle a en outre décidé le placement «en congé obligatoire de 30 jours» de «tout le personnel non essentiel» du secteur public et que la journée du vendredi 1er août serait «chômée pour permettre la désinfection des bâtiments publics».
Le décès d'un malade vendredi au Nigeria a intensifié la crainte de voir le virus s'étendre à d'autres pays. Plusieurs États africains ont ainsi renforcé leurs mesures de protection au cours des deux derniers jours.

Liaisons suspendues

La République démocratique du Congo, où le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976, a durci les mesures de contrôle des passagers pour tous les vols faisant escale au Nigeria, et le seuil d'alerte nationale a été relevé. Le Kenya et l'Éthiopie, qui abritent deux importantes plates-formes aéroportuaires africaines, ont annoncé jeudi avoir renforcé leurs mesures de surveillance dans les aéroports. Deux compagnies panafricaines, Arik et ASKY, ont par ailleurs suspendu leurs liaisons avec le Liberia et la Sierra Leone.À l'autre bout du monde, la Thaïlande, le Japon et l'Australie ont également fait état de mesures préventives. A Hong Kong, ville densément peuplée de sept millions d'habitants précédemment affectée par des épidémies comme le SRAS, les autorités sanitaires ont annoncé qu'elles mettraient en quarantaine tout voyageur en provenance de Guinée, Sierra Leone et Liberia ayant des symptômes de fièvre, par mesure de précaution.
L'Organisation mondiale de la santé, consultée par l'Organisation de l'aviation civile internationale mardi, ne recommande toutefois pas de mesures restrictives immédiates sur le trafic aérien associé au trois pays africains. L'aggravation de l'épidémie pourrait néanmoins amener les transporteurs à revoir leurs mesures d'inspection des passagers.

«Faible risque en France»

En France, la ministre de la Santé Marisol Touraine affirme que notre pays «a les moyens de faire face à Ebola». «Nous avons mis le dispositif de veille sanitaire en alerte pour sensibiliser les professionnels de santé au diagnostic et aux modalités de prise en charge», explique la ministre dans une interview au Parisien jeudi. «Aucun cas importé n'a été signalé à ce jour (en France, ndlr), poursuit-elle. A l'heure actuelle, le risque d'importation du virus en Europe et en France est faible. (…) Pour autant, une extrême vigilance s'impose face à cette maladie à la fois très grave et très contagieuse qui progresse en Afrique.»
Le virus Ebola se manifeste notamment par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90 % et il n'existe pas de vaccin homologué. Il se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés.
Source:http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/07/31/22646-mobilisation-contre-ebola-grimpe-dun-cran

Fin de l’affaire Karim Wade en France

Une victoire pour Karim Wade mais pas la fin de la bataille judiciaire engagée contre le fils de l'ancien président sénégalais pour biens mal acquis.

La justice française a classé sans suite les plaintes déposées par l'Etat sénégalais contre lui à Paris.
Arrêté depuis avril 2013, Karim Wade attend son procès prévu fin juillet prochain.
C’est une "infraction insuffisamment caractérisée", voici la phrase qui classe sans suite les plaintes de l'Etat sénégalais contre Karim Wade devant la justice française.
La décision des juges de l'hexagone résonne comme une victoire pour la défense du fils du président Abdoulaye Wade, et un premier coup dur pour l'accusation.
"On le savait déjà, il n'y avait pas d'infraction, mais c'est par courtoisie diplomatique que la justice française avait mis le dossier en stand-by",
a déclaré Maitre Demba Cire Bathily, l'un des avocats sénégalais de Karim Wade à la BBC.
Son procès s'ouvre pour la première fois le 31 juillet devant la Cour de répression de l'enrichissement illicite à Dakar.
La CREI est très contestée par les avocats de Wade et les organisations de défense des droits de l'homme.La FIDH l'a qualifiée en début de mois d'une « juridiction d'exception qui viole les droits de la défense et ne garantit pas le droit à un procès équitable »
Le pool des avocats du fils d'Abdoulaye Wade a de nouveau attaqué le dossier tant sur la forme que sur le fond, ciblant la légitimité de la Cour.
Ils ont affirmé qu'ils "utiliseraient toute une batterie de mesures" le 31 juillet, pour suspendre, reporter, ou annuler la procédure à l'encontre de leur client.
Au départ, le montant des sommes supposées illégalement acquises, était de près de 800 milliards de FCFA. Il est passé à présent à un peu plus de cent milliards.
Source:http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2014/06/140618_senegal_karim_wade.shtml

Les républicains veulent poursuivre Obama pour abus de pouvoir

La Chambre des représentants, à majorité républicaine, veut poursuivre Barack Obama pour abus de pouvoir. Cette action a très peu de chance d’aboutir, mais elle montre à quel point le jeu politique est bloqué entre les deux grands partis américains.
Augmentation du salaire minimum, immigration, loi sur la couverture sociale… Autant de dossiers bloqués par le Congrès car les républicains dominent l’une des chambres. Barack Obama a alors décidé de gouverner par décrets sur ces sujets qu’il juge essentiels.
En réaction, les républicains ont voté un texte qui autorise le président de la Chambre, John Boehner, à engager des poursuites contre le président des Etats-Unis pour « non respect de la Constitution ».
Une action en justice délicate
Barck Obama a préféré en rire : « Ils ne font rien, et ils sont furieux parce que je fais quelque chose. Ils ont décidé de me faire un procès parce que je fais mon travail. J’ai pu dire dans le feu de l’action : "Je veux augmenter le salaire minimum, vous n’avez qu’à me poursuivre quand je le ferai". Je ne pensais pas qu’ils me prendraient au pied de la lettre ! »
Si le président met les amateurs de plaisanteries de son côté, les républicains y goûtent très peu et des poursuites peuvent officiellement être engagées. Mais l’issue de cette action en justice risque d’intervenir bien après la retraite politique de Barack Obama.
Certains membres du parti conservateur étaient farouchement opposés à cette action, craignant le ridicule. D’autres redoutent la mobilisation des électeurs démocrates qui risquent de voter en masse pour défendre leur président lors des élections de mi-mandat.
Anne-Marie Capomaccio
Source: http://www.rfi.fr/ameriques/20140731-etats-unis-obama-abus-pouvoir-republicains/

Ebola: état d'urgence en Sierra Leone et écoles fermées au Liberia

La Sierra Leone a déclaré jeudi l'état d'urgence sanitaire face à l'épidémie de virus Ebola, la plus grave jamais recensée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a fait 672 tués au moins en Afrique de l'Ouest. Au Liberia voisin, le gouvernement a décrété mercredi soir la fermeture des écoles.

Dans un communiqué, le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma annonce qu'il mobilise les forces de sécurité pour isoler les foyers d'infection du virus mortel. Et les fonctionnaires libériens dont l'activité n'est pas essentielle ont été placés en congé pour trente jours dans le cadre d'un plan national contre la maladie.

Selon l'OMS, l'Afrique de l'Ouest est confrontée à la plus grave épidémie de cette maladie souvent mortelle classée parmi les plus virulentes. Les derniers chiffres publiés par l'OMS évoquent 1201 cas confirmés depuis le début de l'épidémie en février, dont 672 mortels.

Appel par le Liberia
La Guinée, avec 319 décès, est à ce jour le pays le plus touché. Le virus a tué 224 malades en Sierra Leone et 129 au Liberia.

"Nous sommes confrontés à une situation d'urgence sanitaire majeure. L'épidémie est virulente, meurtrière, nombre de nos compatriotes meurent et nous devons agir pour interrompre sa propagation", a déclaré à Reuters le ministre libérien de l'Information, Lewis Brown.

"Plus que jamais, nous avons besoin du soutien de la communauté internationale. Nous avons absolument besoin de toute l'aide que nous pourrons obtenir", a-t-il ajouté.

Postes-frontières fermés
Dimanche, le Liberia avait fermé la plupart de ses postes-frontières et imposé des mesures sanitaires très strictes aux points d'entrée encore ouverts. Un centre d'isolement prévu pour les malades d'Ebola dans la capitale libérienne Monrovia est débordé par l'afflux de patients, a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat à la Santé, Tolbert Nyenswah.

Le virus se transmet par contact direct avec du sang, des liquides organiques ou des tissus de personnes ou d'animaux infectés.

Mise en garde britannique
Plusieurs dizaines de médecins ou infirmiers sont décédés de la maladie alors qu'ils soignaient des personnes atteintes.

Le département d'Etat américain a confirmé qu'un Américain était décédé de la fièvre Ebola au Nigeria après avoir attrapé la maladie au Liberia.

En Grande-Bretagne, la dirigeante du syndicat du service d'immigration a indiqué jeudi que le personnel des douanes ne se sent pas correctement préparé à faire face à un éventuel voyageur porteur du virus. Le risque d'arrivée en France du virus Ebola est faible, mais une "extrême vigilance" s'impose, a déclaré de son côté la ministre française de la Santé Marisol Touraine.
source:romandie

Les Etats-Unis fournissent l'armée israélienne en munitions

 John Kirby, porte-parole du PentagoneJohn Kirby, porte-parole du Pentagone
Les Etats-Unis ont confirmé mercredi avoir autorisé Israël à puiser dans des stocks de munitions américains au cours de la semaine écoulée pour poursuivre les raids à Gaza. Ils ont notamment fourni à l'armée israélienne des grenades et des obus de mortier.

Ces munitions sont entreposées en territoire israélien dans le cadre d'un programme de l'armée américaine appelé "War Reserves Stock Allies-Israel" (WRSA-I), dont le principe est de stocker des munitions en Israël, à l'usage des Américains, munitions auxquelles les Israéliens peuvent cependant avoir accès dans des situations d'exception.

Israël n'a toutefois pas invoqué de situation d'urgence particulière lorsqu'elle a présenté sa dernière demande en date, voici une dizaine de jours, a dit un responsable de la Défense, sous le sceau de l'anonymat.

Intérêts américains
Washington a malgré tout permis aux Israéliens de puiser dans ces stocks stratégiques pour se fournir en grenades de 40 mm et en obus de mortier de 120 mm, a précisé le responsable.

"Les États-Unis se sont engagés à garantir la sécurité d'Israël, et il est crucial pour les intérêts nationaux américains d'aider Israël à développer et à maintenir une capacité d'autodéfense forte et réactive", a déclaré John Kirby, un porte-parole du Pentagone, dans un communiqué. "Cette vente d'armement est cohérente avec ces objectifs", a-t-il estimé.

De leur côté, les membres du Congrès américain s'employaient mercredi à débloquer plusieurs millions de dollars de financements supplémentaires pour le bouclier antimissile israélien "Dôme de fer", qui a intercepté nombre de roquettes palestiniennes depuis le début du conflit.
L'armée israélienne a de son côté mobilisé 16'000 réservistes supplémentaires portant leur nombre à 86'000 pour poursuivre l'opération menée dans la bande de Gaza.
Source: Romandie

mercredi 30 juillet 2014

Fraude fiscale: poursuite de l'enquête sur Messi

Un tribunal espagnol a rejeté lundi la décision du parquet de Barcelone de classer sans suite l'enquête sur les soupçons de fraude fiscale visant Lionel Messi et a demandé la poursuite de l'instruction.
La star argentine du Barça et son père Jorge sont accusés d'avoir contourné le fisc espagnol en percevant des revenus tirés de droits à l'image via des sociétés basées dans des paradis fiscaux entre 2006 et 2009. Le joueur et son père ont nié.
Fin juin, le parquet de Barcelone, région où est domicilié le joueur et où est instruit le dossier, s'était prononcé pour le classement de l'affaire, estimant "assurément crédible" le fait que le sportif ignorait la gestion de ses revenus qui était assurée par son père, selon un document cité par la presse.Ce n'est donc pas l'avis de la justice espagnole qui estime que Messi "pourrait avoir eu connaissance (de la fraude fiscale) et y avoir consenti", ce qui justifie la poursuite de l'instruction.
Messi, désigné Ballon d'Or du Mondial au Brésil, est passé en un an de la dixième à la quatrième place des sportifs les plus riches du monde, selon le classement publié en juin par le magazine Forbes, qui lui attribue un salaire annuel de 64,7 millions de dollars (47,28 millions d'euros).
AFP
Source: http://www.france24.com/fr/20140728-fraude-fiscale-poursuite-lenquete-messi/

Sanctions américaines : Moscou promet des conséquences «concrètes»

La Russie, visée par des sanctions américaines et européennes inédites pour son implication dans la guerre en Ukraine, s'est employée à minimiser leur portée... Tout en mettant en garde Washington contre sa «politique destructive».

«Les conséquences pour Washington de cette politique destructive et à courte vue vont être très concrètes.» LaRussie, visée par de nouvelles sanctions américaines et européennes en raison de son implication dans la guerre en Ukraine, a bien l'intention de contre-attaquer, à en croire les déclarations du ministère russe des affaires étrangères. Ce dernier a dénoncé, ce mardi, les sanctions «antirusses tirées par les cheveux et illégitimes» de Washington, promettant des représailles dont il n'a toutefois pas précisé la nature.
Car même si Moscou tend à minimiser leur impact, ces sanctions sont les plus sévères jamais prises contre la Russie depuis la fin de la Guerre Froide; Elles s'attaquent en effet à des secteurs vitaux de l'économie: la finance, l'énergie et l'armement. Le président Barack Obama a ainsi lui-même annoncé lundi la suspension des exportations de biens et de technologies spécifiques en lien avec le secteur de l'énergie, l'assujettissement de nouvelles banques et entreprises du secteur de la défense aux sanctions et la suspension formelle des crédits à l'exportation et des financements du développement économique russe. Le Trésor américain a précisé que les Américains n'avaient plus le droit d'effectuer certaines transactions impliquant des financements sur le long terme avec la VTB, deuxième banque de Russie, la Banque de Moscou, qui est une de ses filiales, ainsi que la Banque agricole russe. Presque toutes les banques les plus importantes dont l'État russe est actionnaire majoritaire font donc l'objet de sanctions. 
"La politique de l'UE ne se fonde plus aujourd'hui sur des faits vérifiés, mais elle est dictée par Washington"Le ministère russe des Affaires étrangèresL'Union européenne a elle aussi durci le ton mardi, passant à la «phase 3» de ses sanctions après le crash de l'avion MH17 dans l'est de l'Ukraine qui a coûté la vie à 298 personnes. Les Vingt-Huit ont annoncé une série de mesures bloquant l'accès des entreprises et banques russes aux marchés financiers européens, et interdisant toute vente d'armes et de technologies sensibles dans le domaine de l'énergie. Autre mesure importante: l'interdiction d'exporter en Russie certaines technologies sensibles dans le domaine du pétrole, comme celles utilisées pour l'exploration du pétrole en eau profonde. Les Européens ont également décidé de bloquer les avoirs de huit personnes, dont quatre hommes d'affaires russes proches du président Poutine, accusés de bénéficier de l'annexion de la Crimée ou de soutenir activement la déstabilisation en Ukraine. Parmi ces personnes touchées par ce gel des avoirs et une interdiction de voyager, Iouri Valentinovitch Kovaltchouk, président et principal actionnaire de la banque Rossia, et Nicolaï Terentievitch Chamalov, deuxième plus important actionnaire de l'institution financière. Figure aussi, selon le Journal Officiel de l'UE, le nom de l'homme d'affaires Arkadi Rotenberg, un vieil ami du président russe. La liste des compagnies sanctionnées comprend la Banque commerciale nationale russe, qui a été la première à opérer en Crimée après l'annexion de la péninsule par la Russie en mars, la compagnie aérienne Dobrolet et la société de défense Almaz-Antey.Avec ces dernières mesures, 95 personnes et 23 entités sont désormais visées par un gel des avoirs en Europe et une interdiction de visa. «La politique de l'UE ne se fonde plus aujourd'hui sur des faits vérifiés, mais elle est dictée par Washington», a riposté mercredi la diplomatie russe, en estimant que ces «sanctions antirusses» témoignent «de l'incapacité de l'UE à jouer un rôle autonome dans les affaires mondiales». Le ministère a ajouté dansun communiqué que ces mesures vont «inéluctablement avoir pour résultat une hausse des prix sur le marché de l'énergie en Europe».

  Un président russe renforcé?

Les pays du G7, dans un communiqué publié mercredi, mettent en garde la Russie contre de nouvelles sanctions si elle poursuit sa politique actuelle en Ukraine.Pour la presse russe, ces mesures n'auront toutefois pour effet que de renforcer le régime deVladimir Poutine. Le quotidien Izvestia assure ainsi qu'elles «ne feront que rassembler davantage le peuple russe autour des autorités, parce qu'elles seront interprétées comme une tentative des États-Unis de remporter une victoire sur la Russie». «Les sanctions nous aideront à nous renforcer, et la Russie aura ainsi une économie plus efficace et une société plus saine et débarassée de ses illusions», souligne un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Grigori Karassine, cité par le quotidien Kommersant.
Si Moscou se garde pour l'instant d'en dire plus sur de possibles représailles, ce n'est sans doute pas un hasard du calendrier qui a poussé les services vétérinaires russes à interdire ce mercredi les importations de fruits et légumes de Pologne. Ces services, mettant en avant des «violations répétées» des procédures, disent également réfléchir à une extension de cette suspension à l'ensemble des pays de l'Union européenne, alors que la Russie achète pour l'équivalent de plus de deux milliards d'euros par an de fruits et légumes venant de l'UE.
En attendant, sur le terrain, pour la quatrième journée consécutive, des experts de la police australienne et néerlandaise n'ont pu se rendre, en raison des combats, sur le site où s'est écrasé à la mi-juillet le Boeing de la Malaysia Airlines.  

  • L'"oiseau" qui murmurait à l'oreille de Maduro que Chavez "est heureux"

    Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé que son prédécesseur Hugo Chavez, décédé le 5 mars 2013, était "plein d'amour pour la loyauté de son peuple". Sa source ? Un "petit oiseau"...
    Nicolas Maduro s'est sans doute senti pousser des ailes. Lors d’une cérémonie d'hommage au défuntHugo Chavez, qui aurait eu 60 ans lundi 28 juillet, l’actuel président vénézuélien a affirmé que son mentor lui était apparu… sous la forme d’un "petit oiseau".
    "Je vais vous avouer qu'une fois encore un petit oiseau m'a approché et m'a dit (...) que le 'Comandante Chavez' était heureux et plein d'amour pour la loyauté de son peuple", a raconté le président Maduro lors de la cérémonie organisée dans sa ville natale de Sabaneta.
    Cette sortie pourrait prêter à sourire. Seulement voilà, il ne s’agit pas d’un coup d’essai pour le dauphin d’"El Commandante". L’héritier politique d'Hugo Chavez, emporté par un cancer le 5 mars 2013, avait déjà confié que son prédécesseur lui était apparu sous la forme d'un "petit oiseau" lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2013.
    “Un oiseau m’a regardé et il a chanté… Il a chanté et j’ai répondu à son chant … Puis il a fait un cercle autour de moi avant de s’envoler. J’ai senti l’esprit et la bénédiction du Commandant Hugo Chavez pour cette bataille qui commence aujourd’hui pour la victoire du 14 Avril.”, avait déclaré le candidat.
    Non content d’avoir provoqué une vague de critiques et de moqueries, notamment sur les réseaux sociaux, le futur président du Venezuela avait enfoncé le clou quelques jours plus tard en précisant qu’il s’agissait d’un "pito güé", une espèce du pays, selon le journal espagnol ABC. Nicolas Maduro s’est même fendu d’une imitation du chant de ce tout petit volatile pour signifier la présence d'Hugo Chavez à ses côtés. Les apparitions du charismatique leader n’en finissent plus d’adouber Nicolas Maduro.
    source: France24

    Otages: Comment les Européens, la France en tête, financent Al-Qaida

    Le président Francois Hollande accueille quatre otages libérés de Syrie, dont Pierre Torrès (deuxième à droite), le 20 avril 2014 sur l'aéroport de Villacoublay, près de Paris THOMAS SAMSON AFPLe président Francois Hollande accueille quatre otages libérés de Syrie, dont Pierre Torrès (deuxième à droite), le 20 avril 2014 sur l'aéroport de Villacoublay, près de Paris THOMAS SAMSON AFP
    ENLEVEMENTS - Une enquête fouillée du «New York Times» l’affirme...
    «L’enlèvement d’Européens contre rançon est devenu un business mondial pour Al-Qaida, qui finance ainsi ses opérations à travers le monde», écrit le New York Times ce mercredi dans une longue enquête consacrée au mode opératoire des djihadistes en Afrique et qui s’appuie sur les témoignages d’ex-otages, négociateurs, diplomates et officiels des gouvernements. Par ailleurs, le journaliste a eu accès a des milliers de documents internes à Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) saisis dans le Nord Mali l’an dernier.
    D’après le journal, Al-Qaida et ses trois branches, Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), Al-Qaida dans la Péninsible arabique et les Shebabs, ont touché depuis 2008 au moins 125 millions de dollars, dont 66 pour la simple année dernière. Et si tous les pays européens nient payer des rançons, la France y compris, la plupart, en sous-main, accèdent aux demandes des djihadistes. La France en tête. Depuis 2008, Paris a payé (ou fait payer via des entreprises telles Areva) quelque 58,1 millions de dollars de rançons aux djihadistes. Suivent la Suisse (12,4 millions de dollars) et l’Espagne (10,1 millions de dollars). A noter, le Qatar et Oman ont payé pour 20,4 millions de dollars alors que ces deux pays, souvent, sont utilisés comme des intermédiaires par les Occidentaux, notamment pour les otages enlevés au Yemen. Et c’est un cercle vicieux car chaque transaction en appelle une autre.
    Des otages ciblés selon leur nationalité
    La rançon d’otage est donc devenue un business florissant pour les djihadistes, qui ont affiné leur processus au fil des années, et selon certains cadres cités par l’enquête, l’argent ainsi collecté représenterait la moitié du budget de l’organisation. «Pour le dire plus crument, l’Europe est devenue un assureur involontaire d’Al-Qaida», écrit le NYT qui rappelle qu’en la matière, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont pour doctrine de ne pas payer les rançons réclamées par les terroristes.
    Une doctrine qui a eu plusieurs conséquences: des otages britanniques ou américains ont connu des sorts tragiques. Mais surtout, Al-Qaida ciblerait désormais ses otages selon leur nationalité et le fait que leur gouvernement paie ou non des rançons. Et feraient donc des ressortissants des pays qui paient des cibles plus évidentes. Sur les 53 otages passés aux mains d’Al-Qaida répertoriés ces cinq dernières années, un tiers étaient Français. On n’a compté officiellement que trois Américains. «Pour moi, c’est évident qu’Al-Qaïda cible par nationalité. Les otages sont un investissement et vous ne voulez investir que si vous être quasiment sûr d’être payé», explique au NYT Jean-Paul Rouiller, Directeur du centre genevois d’analyse du terrorisme.
    Les otages sont donc un bien précieux dont les djihadistes prennent soin, explique le journal, après avoir parlé à plusieurs otages, citant notamment le cas d’un camion plein de médicaments appelé en plein désert pour soigner une otage française atteinte d’un cancer du sein.
    Un otage valait «seulement» 200.000 dollars en 2003
    De fait, désormais, l’enlèvement et la négociation d’otages sont bien maîtrisés. Le tournant a eu lieu en 2003 quand des djihadistes algériens (pré-Aqmi) enlèvent une série d’Européens dans le sud de l’Algérie. Ils négocient pour 5 millions de dollars leur libération, alors qu’au même moment, une branche se réclamant d’Al-Qaida en Irak enlève des Occidentaux pour les tuer. Grâce à cet argent, les djihadistes algériens recrutent et entraînent des nouvelles recrues qui organiseront des attaques. Une autre manière de mener le Djihad en tirant profit des otages, donc. Le cas algérien servira d’exemple au reste d’Al-Qaida qui reconnaîtra ensuite officiellement les Algériens comme une filiale, nommée Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).
    Et le «cours» de l’otage va flamber: en 2003 un otage «valait» 200.000 dollars, son prix tourne désormais autour des 10 millions de dollars. «L’enlèvement d’otages est un butin facile, je pourrais décrire comme un commerce rentable et un précieux trésor», écrit Nasser al-Wuhayshi, le chef d’Al-Qaida dans la péninsule arabique, cité par le NYT. «Pour minimiser les risques», les djihadistes sous-traitent l’enlèvement d’otages à des groupes armés, qui récupèrent 10 % du montant des rançons. Et plusieurs documents montrent également que même si ces enlèvements ont lieu en Afrique, la maison-mère d’Al-Qaida, au Pakistan, surveille et supervise de près les négociations.
    Quatre otages Français retenus au Mali ont été libérés en octobre dernier après trois ans de captivité. Le gouvernement français a toujours nié avoir versé une rançon, mais des sources officieuses ont affirmé le contraire.
    Source: 20minutes.fr

    Vol MH17 de la Malaysia Airlines : Poutine échec et mat

    C’était évidemment imprévisible mais depuis que le vol de la Malaysia Airlines a été abattu par un missile de guerre, Vladimir Poutine est en sérieuses difficulté. Lui qui faisait figure de maitre stratège dans le rapport de force avec l’occident voit la situation lui échapper. Il va devoir passer sous les fourches caudines de Barack Obama.

    Les Américains ont des preuves. Au conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadrice disait "nous savons". Dans la foulée, Obama dit "nous avons des preuves". C’est un missile de fabrication russe. Ces missiles sont tirés depuis des batteries extrêmement perfectionnées. Ce matériel vient de Russie et en plus il nécessite du personnel compétent pour le faire fonctionner, personnel qu’une rébellion ne possède pas. Chacun discutera de savoir s’il n’y a pas des missiliers chez les Ukrainiens de l’Est, anciens de l’armée. S’il n’y a pas un système plus simple de tir automatique sur ce matériel. Peu importe. Le ton a changé.

    Jusqu’à présent, Obama martelait "ce n’est pas bien", et Poutine s’en moquait. À présent, il dit au président russe "alors, qu’as-tu à répondre ?" Et de fait, Poutine n’a pas grand-chose à dire. Nier les faits ne mènera à rien. Les systèmes d’observation et d’écoute de l’OTAN sont pointés sur la frontière depuis 4 mois. Ils voient tout et entendent tout. Ils ont vu le tir de missile. Ils peuvent dire d’où il est parti. Si Poutine joue au plus fin, ils produiront ces photos, ces enregistrements, comme au bon vieux temps de la guerre froide.

    Impossible pour Moscou de faire trainer comme lorsqu’il niait avoir des soldats russes sans uniforme clair en Ukraine. Cette fois, les faits sont graves. Impossible pour le Kremlin de faire croire que la responsabilité morale revient au gouvernement de Kiev qui en lançant l’offensive il y a un mois pour reprendre l’Est, a aggraver la guerre. Poroshenko serait responsable de quoi au juste ? De ne pas accepter que son territoire soit coupé en deux par la volonté du voisin et d’une bande d’excités ? Ça ne tiendra pas non plus.

    Des innocents sont morts parce que 10 000 mètres en dessous d’eux, des dirigeants irresponsables attisaient la bêtise de gros bras qui vient de prouver qu’ils sont des hommes en faisant la guerre, qui les poussait à la surenchère verbale, puis politique, puis militaire, au point qu’au cœur de l’Europe, on se bat à coup de roquettes, d’orgue de Staline et de missiles antiaérien. Ce chaos, Poutine l’a créé. Il va devoir le régler
    source: yahoo news

    En Libye, le naufrage de la révolution





    Le pays sombre dans le chaos, et nombre de Libyens disent regretter le temps de Mouammar Kadhafi – le dictateur que les « martyrs » de la révolution de 2011 ont contribué à renverser…

    Editorial du « Monde ». Les bandes armées qui mettent ces jours-ci la Libye à feu et à sang hurlent le même slogan : « Le sang des martyrs n’aura pas été versé en vain ! » Rien n’est moins sûr.

    Le pays sombre dans le chaos, et nombre de Libyens disent regretter le temps de Mouammar Kadhafi – le dictateur que les « martyrs » de la révolution de 2011 ont contribué à renverser… Mais au profit de quoi ?
    La Libye se décompose. Les rares structures politico-administratives mises en place après 2011 s’effondrent. La vie économique est à l’arrêt. L’une après l’autre, les grandes missions diplomatiques s’en vont, de même que l’ONU et nombre d’ONG. Tripoli, la capitale, et Benghazi et les grandes villes, celles qui hébergent la moitié d’une population de quelque 7 millions d’habitants, sont le théâtre d’affrontements entre bandes armées rivales. Depuis deux semaines, les combats ont gagné en intensité.
    On se bat à l’arme lourde, en ville, et, plus encore, sur les deux grands aéroports, ceux de Tripoli et de Benghazi, que les tirs ont rendu inutilisables. Partiellement incendié, un gigantesque dépôt de gaz et de carburant menace d’exploser non loin de la capitale. Mardi 29 juillet, des djihadistes se sont emparés de la principale base militaire de Benghazi – et d’une immense réserve d’armements les plus divers.
    LE RÈGNE DES MILICES SUCCÈDE À LA DICTATURE FÉROCE
    Au milieu de micro-affrontements ici et là, la bataille principale semble opposerdeux camps irréductibles. D’un côté, les forces d’un général à la retraite, Khalifa Haftar, regroupées dans le mouvement « Dignité », appuyées par des éléments de l’ancien régime et des milices de la région de Zintan, à l’ouest du pays. De l’autre, un rassemblement de Frères musulmans, de groupes islamistes et de djihadistes, disposant du soutien des milices de l’est de la Libye.
    Enlèvements, assassinats, mélange fréquent de grand banditisme et de règlements de comptes politiques, le tout entrecoupé de bombardements d’artillerie : les Libyens vivent dans une insécurité croissante. Le rêve d’une Libye tolérante s’est dissipé. A la dictature féroce, tribale, prédatrice qu’était le régime de Kadhafi a succédé le règne des milices – elles aussi prédatrices, tribales et parfaitement étrangères à l’idée même d’un Etat de droit.
    Impossible de ne pas poser la question de la pertinence de l’intervention des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne à l’appui de la rébellion de 2011 – intervention que Le Monde a approuvée sans réserve à l’époque. Washington,Paris et Londres ont-ils eu raison de mener cette campagne de bombardements aériens qui a permis aux rebelles de l’emporter sur Kadhafi ?
    Questions faciles à soulever a posteriori : la décision politique de l’intervention se prend parfois dans l’urgence, souvent pour des raisons humanitaires. Mais questions auxquelles, au regard du chaos qui emporte la Libye, il est difficile d’échapper aujourd’hui. 
    source :lemonde