Un soutien venu d'outre Atlantique, précisément des Etats-Unis. C'est ainsi que certains esprits analysent les propos de l'ambassadeur américain en poste à Ouagadougou, à l'occasion de la fête nationale de la bannière étoilée. Quoi de plus normal en politique que de voir ses positions soutenues de l'extérieur. Mais soyons prudents! Quelle analyse froide peut-on faire de cette position américaine et surtout que faut-il en tirer?
Disons le tout net, si les Américains sont des démocrates,
ils ne peuvent pas passer outre la volonté du peuple. Ils ne peuvent pas aussi
blâmer ceux qui s'appuient sur leur Constitution pour proposer une révision par
une voie référendaire, surtout avec les dissensions sur la question. Nous
pensons donc qu'au Burkina, si le processus se passe en toute légalité (Chose que même Kabore et
Diabre ont reconnu), l'Amérique ne pourra que se plier au verdict des urnes. Ce
n'est pas quand même pas leur pays pour remettre en cause ce que tout un peuple
aura décidé. C'est ma conviction profonde. Mais, si les
Etats-Unis réagissent autrement, on n'en serait pas pour autant surpris. Ils
ont montré d'ailleurs à travers le monde qu'ils avaient une vision manichéenne
des valeurs démocratiques. La politique des deux poids deux mesures quoi!
Avez-vous déjà entendu les Etats-Unis critiquer la démocratie dans les monarchies
pétrolières? En Afrique, les Américains se sont-ils déjà plaint du président
ougandais, celui-là même qu'ils ont installé et soutenu à bout de bras contre
les islamistes? J'invite les uns et les autres à faire attention. Le changement
que nous souhaitons viendra de l'intérieur mais il ne se fera pas sous le
diktat d'une puissance. Je salue donc au passage la clairvoyance de Saran
Sérémé qui a eu la même vision des choses que nous. Les Américains ne viendront
pas nous imposer ce que notre peuple doit choisir en toute connaissance de
cause.
Zindtaba Mahamoudou,
Panafricain convaincu
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