Il faut situer la problématique de l’épanouissement à deux niveaux : Le niveau individuel et celui collectif.
Si nous considérons le cadre individuel il faut d’abord reconnaître qu’il y a un bonheur éprouvé par l’insouciant. Cela correspond à l’enfance, aussi bien individuellement que collectivement. On est heureux quand les facultés dont dispose sont satisfaites. C’est ce qui produit l’équilibre dont il est question dans la définition du mot ‘épanouissement’. Mais avec l’évolution il faut reconnaître que l’homme est composé de plusieurs facultés, et on dira même, de plusieurs entités. Il y a ce qui est appelécorps, la matière, ce qui est dit âme, le siège des sentiments, et enfin ce qui est considéré comme esprit ou raison, la faculté de connaître. L’individu s’épanouit quand toutes ces facultés sont satisfaites. Sinon on sent un manque que l’on veut combler avec des biens ou des addictions trompeuses. La psychanalyse a par exemple montré que l’on peut substituer un objet de passion par un autre. Ce qui veut dire qu’inconsciemment l’homme peut se perdre dans cette substitution en se trompant. Ce qui produit l’effet contraire à la ruse des psychanalystes.
La connaissance nous permet d’abord de savoir qui est l’homme et quels sont ses besoins. La prise en compte de cette complexité de l’homme permet ensuite à l’individu de rechercher les éléments de satisfaction de tous ses constituants et de la sorte il crée en lui-même un équilibre, l’ataraxie, l’absence de trouble.
Pour ce qui est du côté collectif il faut reconnaître que là encore il y a eu ce qui est dit bonheur supposé du primitif puis l’insouciance des tribus acéphales. C’est ce qui fait que les hommes y vivaient de travaux de survie puis le reste du temps était passé à la recherche du plaisir. Mais ces peuples ont souvent été surpris par la puissance de feu des peuples savants. Ce qui crée une énorme désillusion et surtout la perception d’une certaine infériorité. On se retrouve alors pris dans les filets des nations savantes qui se disent en même temps supérieures. Pour reconquérir une dignité il est inutile de vouloir scruter l’histoire à la recherche d’une quelconque preuve de maîtrise. Pour nous il faut reconquérir la connaissance maintenant et par là pouvoir tenir tête aux autres parce que quoi qu’on dise il est avéré que la souveraineté d’un Etat dépend d’abord de sa capacité à se défendre. Cela ne peut venir ni des larmes ni des complaintes. « Ce qui tu n’as pas défendu avec des armes, ne crois pas le garder avec des larmes. » Le chanteur Baba MAAL.
Ainsi il faut combler l’individu et l’Etat par un savoir qui peut être considérer comme le dernier niveau des besoins de l’homme. C’est pourquoi individuellement il est curieux et normalement collectivement chaque nation veut exploiter elle-même ses propre ressource et être à mesure de produire ce dont elle a besoin y comprend les besoin de défense. Sans cela c’est l’hégémonie des autres qui ne peut que provoquer des frustrations et une névrose aussi bien individuelle que collective.
K.B.T.
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