mardi 30 septembre 2014

MPP : la stratégie de la victimisation continue


Point de vue
mardi 30 septembre 2014
Ce week-end, du côté de Gounghin, on a assisté à un épisode digne d’un film d’espionnage avec comme metteur en scène, Simon Compaoré. Dans un scénario bien ficelé, deux agents de police, soupçonnés de filature sur la personne de l’ex-maire de Ouaga, ont été filés, arrêtés et détenus à son domicile.
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MPP : la stratégie de la victimisation continue
Incroyable ! Ceux qui sont censés contrôler et arrêter se trouvent dans la nasse. Et pour cause, le MPP n’en finit pas de jouer la victime. L’histoire de Simon Compaoré est cousue de fil blanc mais l’objectif est de gagner l’opinion nationale. C’est la raison pour laquelle il a ameuté les journalistes à son domicile pour faire vendre son film d’espionnage.
Comment comprendre toute la préméditation qui a entouré cette affaire (filature des agents de police, interpellation, confiscation de portables…), si ce n’est pour accuser l’Etat de lui rendre la vie difficile ? Lui-même Simon Compaoré sait que des missions de renseignement existent partout surtout en ces temps d’insécurité grandissante. En interpellant les deux policiers qui étaient loin de son domicile, il se substitue à la force publique. Il aurait pu joindre la police nationale s’il estimait qu’il était en danger. Au lieu de cela, il séquestre des agents de police et en fait un évènement. Certains ont d’ailleurs pensé à juste titre, au criminel qui a peur du gourdin.
Le mépris avec lequel votre homme des sales besognes, Abdoulaye Mossé, a publié l’image des deux policiers sur les réseaux sociaux, dépasse l’entendement. La police nationale devrait porter plainte pour le dénigrement de ses employés. Depuis quand a-t-on le droit de séquestrer des hommes en tenues dans une maison ? Monsieur Simon Compaoré, soyez rassuré, l’Etat sait que votre vie principalement doit être protégée puisque connaissant votre capacité de nuisance, il faut se débrouiller pour que rien ne vous arrive dans ce contexte.
Nous, nous faisons confiance à l’Etat et c’est ce que vous devez faire et non dénigrer ses institutions. C’est parce que d’ailleurs nous sommes dans une république civilisée que les libertés sont aussi garanties. Cela, vous le savez bien puisque vous avez vécu sous des régimes d’exception au Burkina. Monsieur Simon Compaoré, la prochaine fois, revoyez votre scénario avant le tournage du film !
Konaté Mahamadi
Un citoyen choqué 
Source:http://www.lefaso.net/spip.php?article61017

Classement 2014 Des 20 Milliardaires Les Plus Riches Du Monde

Découvrez le classement 2014 des 20 milliardaires les plus riches du monde établi par le magazine américain Forbes et celui dressé par Bloomberg.


Le nombre de milliardaires a de nouveau augmenté selon Forbes : 1 645 dans son classement 2014, révélé ce lundi 3 mars, contre 1 426 lors de son édition précédente. Et cette année, c’est l’américain Bill Gates qui en prend la tête, avec une fortune estimée à 76 milliards de dollars. Soit 4 milliards de plus que son poursuivant le plus proche, le mexicain Carlos Slim Helu, numéro 1 l’an dernier.

Une édition également marquée par le départ de l’Allemand Karl Albrecht, et par l’arrivée du cofondateur de Google Sergey Brin (19e), qui rejoint son compère Larry Page (17e). Côté français, Liliane Bettencourt (11e) n’est plus la femme la plus riche du monde et Bernard Arnault (15e) perd 5 places.


Le Classement Forbes Des Hommes Les Plus Riches Du Monde


 
Les 20 hommes les plus riches du monde selon Forbes
RANG NOM FORTUNE (MILLIARDS $) ENTREPRISE PRINCIPALE SECTEUR PRINCIPAL PAYS
Source : Forbes


1 Bill Gates 76,0 - Microsoft High-Tech Etats-Unis
2  Carlos Slim 72,0Grupo Carso TélécommunicationsMexique
3 Amancio Ortega 64,0 Inditex Distribution Espagne

4
 Warren Buffett 58,2 Berkshire Hathaway Finances Etats-Unis
5 Larry Ellison 48,0 Oracle High-Tech Etats-Unis
6 Charles Koch 40,0 Koch Industries Energie Etats-Unis
David Koch 40,0 Koch Industries Energie Etats-Unis
Sheldon Adelson 38,0 Las Vegas Sands Services Etats-Unis
Christy Walton 36,7 Wal-Mart Distribution Etats-Unis
10 Jim Walton 34,7 Wal-Mart Distribution Etats-Unis
11 Liliane Bettencourt 34,5 L’Oréal Cosmétiques France
12 Stefan Persson 34,4 H&M Distribution Suède
13 Alice Walton 34,3 Wal-Mart Distribution Etats-Unis
14 S. Robson Walton 34,2 Wal-Mart Distribution Etats-Unis
15 Bernard Arnault 33,5 LVMH Luxe France
16 Michael Bloomberg 33,0 Bloomberg Services Etats-Unis
17 Larry Page 32,3 Google High-Tech Etats-Unis
18 Jeff Bezos 32,0 Amazon Distribution Etats-Unis
19 Sergey Brin 31,8 Google High-Tech Etats-Unis
20 Li Ka-shing 31,0 Hutchison Whampoa Services Hong-Kong

Source:http://lentrepreneuriat.net/top-civclassement-2014-des-20-milliardaires-les-plus-riches-du-monde

Pour Netanyahu, l’Iran est plus dangereux que le groupe Etat islamique


mediaBenyamin Netanyahu à la tribune de l'ONU, le 29 septembre 2014.REUTERS/Mike Segar
Ce lundi 29 septembre à la tribune de l’ONU, le Premier ministre israélien a mis en garde contre un Iran doté de l’arme nucléaire. Il a également insisté sur le fait qu’il ne voyait aucune différence entre ses deux bêtes noires : l’Iran et le Hamas, et les jihadistes de l’organisation État islamique.
Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Chaque fois qu’il monte à la tribune de l’ONU, Benyamin Netanyahu consacre son discours à la priorité numéro 1 de la politique étrangère israélienne : empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. Cette fois, le Premier ministre israélien a voulu convaincre l’Assemblée générale que l’Iran est plus dangereux encore que l’organisation État islamique.
« Laisseriez-vous le groupe Etat islamique enrichir de l’uranium ou développer des missiles intercontinentaux ? Non ! Alors vous ne devez pas laisser l’État islamique d’Iran le faire. Vaincre le groupe Etat islamique et laisser l'Iran obtenir la bombe atomique serait comme gagner une bataille et perdre la guerre », a lancé le chef du gouvernement israélien.
Benyamin Netanyahu a aussi répondu à Mahmoud Abbas qui l’a accusé d’avoir mené « une guerre de génocide » à Gaza. Il a également défendu les frappes israéliennes sur le Hamas à Gaza comme faisant partie du même combat, selon lui, que celui contre l’organisation État islamique en Irak et en Syrie.
Source:http://www.rfi.fr/moyen-orient/20140930-netanyahu-iran-est-plus-dangereux-le-groupe-etat-islamique/

Drogba à nouveau blessé et forfait pour la Ligue des champions


Sans-titre-2Didier Drogba ne participera pas au match de Chelsea contre le Sporting demain. Sa blessure à la cheville s’est réveillée.
Chelsea se produit à Lisbonne mardi soir pour le compte de la deuxième journée de Ligue des Champions. Une rencontre que l’équipe londonienne abordera sans son attaquant ivoirien Didier Drogba. Ce dernier a rechuté au niveau de sa blessure à la cheville, celle-là même qui l’avait immobilisé en début de saison. Une information qu’il a lui-même révélé sur son compte Twitter personnel. Pour rappel, l’ancien Marseillais avait participé comme titulaire à la première sortie des Bleus dans cette compétition face à Schalke 04 (1-1).
Source:http://netafrique.net/drogba-a-nouveau-blesse-et-forfait-pour-la-ligue-des-champions/


Hamas : Israël est la source du terrorisme international et nous comparer à l'EI est une tromperie


 



Le mouvement de résistance islamique Hamas a assuré que « les déclarations du premier ministre sioniste Benyamin Netanyahou que le Hamas et l’EI sont deux facettes d’une même pièce est une tentative d’emmêler les pinceaux ». Le mouvement assure que le Hamas est un mouvement qui a pour but l’indépendance de la Palestine.
Sami Abou Zouhri, le porte-parole du mouvement, a déclaré, lundi soir, dans un communiqué en réponse aux déclarations de Netanyahou face à l’assemblée générale des Nation Unies que l’occupant sioniste est la source du mal et du terrorisme dans le monde entier et que le terrorisme d’Israël est une pièce d’une seule facette. 
« Les allégations de Netanyahou que le Hamas utilisait les civiles comme des boucliers humain sont mensongers. Comment explique-t-il le meurtre des enfants de la famille Bakr sur la plage alors qu’ils jouaient ? Comment explique-t-il le meurtre de plus de 500 enfants palestiniens pendant l’agression israélienne ? Le mouvement nie la photo rendu publique par Netanyahou qui est une photo truquée », a-t-il souligné.  
Il poursuit; « les crimes de Netanyahou à Gaza ne peuvent pas être ignorés après un discours vide de sens. Ce qui pousse Netanyahou à mentir est le fait qu’il refuse de recevoir un comité qui enquêtera sur ses crimes à Gaza » 

Source:http://www.alterinfo.net/notes/Hamas-Israel-est-la-source-du-terrorisme-international-et-nous-comparer-a-l-EI-est-une-tromperie_b7034603.html

lundi 29 septembre 2014

Un buteur français, c'est rare au PSG...


Bahebeck est le deuxième buteur français du PSG en L1 cette saison.
Bahebeck est le deuxième buteur français du PSG en L1 cette saison. (Icon Sport)
Quels enseignements tirer des dix rencontres qui ont étalonné la 8e journée de Ligue 1 ? Si vous avez raté ce nouvel épisode du championnat de France, retrouvez en un coup d'oeil et en cinq questions les faits marquants du week-end.
Depuis quand le FC Nantes n'avait-il pas transformé un penalty ?
En Ligue 1, les Canaris n'étaient plus à la fête dans cet exercice depuis 2011 et une réussite de Filip Djordjevic, parti depuis découvrir la Serie A via la Lazio de Rome. Et avant la réception de l'Olympique Lyonnais dimanche après-midi à La Beaujoire, les hommes de Michel Der Zakarian avaient échoué sur 9 de leurs 12 dernières tentatives, ratant même les cinq derniers penaltys sifflés par le corps arbitral. Après le dernier manqué signé Chaker Alhadhur à Bastia lors de la précédente levée, Jordan Veretout est parvenu à briser le signe indien face aux Gones. Ouf...
Qui est Cyriack Garel ?
Ce gardien de but du Stade de Reims n'était peut-être pas destiné à jouer un jour en professionnel, ou en tout cas pas si tôt. Pourtant, l'intéressé, âgé de 18 ans, a effectué ses grands débuts sous les couleurs champenoises samedi soir. S'il avait initialement pris place en tribunes, laissant Kossi Agassa et Sacha Bastien s'échauffer, Garel a été appelé en renfort suite à une blessure du vétéran togolais pendant l'échauffement. Pour ajouter à cela, alors que le titulaire habituel, Johnny Placide, est à l'infirmerie également depuis le milieu de semaine, le numéro 3 a été contraint de laisser sa place à la 22e minute du match. Voilà comment la jeune pousse s'est retrouvée sur la pelouse de Saint-Symphorien et en a pris trois (3-0).
Cédric Barbosa est-il immortel ?
En mars prochain, Cédric Barbosa fêtera ses 39 printemps sous les couleurs d'Evian TG. Et là où la plupart de ses contemporains privilégient une retraite dorée dans un pays exotique, voire une fin de carrière à des niveaux inférieurs, l'intéressé continue lui de faire des apparitions régulières en Ligue 1. Pour preuve, le Haut-Savoyard a participé à l'ensemble des huit premières levées du championnat au sein de la formation de Pascal Dupraz. Son équipe, en lutte pour le maintien, est même parvenue à s'imposer à Lorient (0-2), et Barbosa a marqué au passage son 34e but en championnat depuis ses débuts parmi l'élite avec Montpellier, en 1997-1998. Le milieu de terrain formé à Alès, qui a également porté les couleurs du Stade Rennais, deTroyes ou du FC Metz, a donc connu la Division 1 avant la Ligue 1.
Quelles sont les véritables forces du Losc ?
Samedi, Lille s'est imposé à domicile au détriment de Bastia (1-0), et a de nouveau été épinglé par les critiques pour le jeu déployé. L'entraîneur des Dogues, René Girard, est devenu un spécialiste en la matière, lui qui avait mené le MHSC au titre en 2012 en multipliant les succès par le plus petit des écarts. Mais ça marche puisque les Nordistes pointent au 3e rang avec 15 unités au compteur, à quatre longueurs du leader marseillais. Et si le Losc n'est pas spectaculaire, il reste la formation la plus efficace à domicile avec 11 points à son crédit, et n'a toujours pas encaissé le moindre but au stade Pierre-Mauroy. Et qui a la meilleure défense du championnat ? Vincent Enyeama et les siens, avec deux réalisations concédées. La marque de fabrique de René Girard...
Depuis quand un joueur formé au club n'avait-il pas marqué pour le PSG en L1 ?
C'est un fait, les joueurs français se font rares au Paris Saint-Germain. Et lorsqu'ils ne cirent pas le banc de touche, ils ne marquent pas nécessairement. Pour preuve, depuis l'entame de l'exercice en cours, seuls deux Tricolores ont fait trembler les filets adverses sur les 14 banderilles plantées par les troupes de Laurent Blanc en championnat. Zoumana Camara avait fait parler la poudre à Rennes (1-1), et c'estJean-Christophe Bahebeck qui s'est mué en buteur samedi, à Toulouse (1-1). Et il faut remonter à la 38e journée de la précédente saison pour trouver trace d'un artificier formé au PSG et buteur en Rouge et Bleu. C'était Adrien Rabiot, à la 88e minute de la rencontre contre Montpellier (4-0).  
Source:courrierstrategique.com

VIE DE LA NATION : ATT bientôt a Bamako !



  
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VIE DE LA NATION : ATT bientôt a Bamako !
C’est en tout cas ce que révèlent certaines sources proches du sommet de l’Etat. A les en croire, le président déchu, Amadou Toumani Touré, actuellement en exil au Sénégal, va bientôt regagner le bercail. Dans la perspective de son retour, sa résidence à la Base ‘’B’’ a été récemment réhabilitée et rééquipée avec tout le confort digne d’un ancien chef de l’Etat. Le calumet de la paix a-t-il été fumé entre ATT et les autorités maliennes ? Rien n’est moins sûr. Voilà la question essentielle qui taraude désormais les esprits de nombre de Maliens.
SourceLe Prétoire

L'Allemagne incapable d'honorer ses engagements militaires?


mediaLa ministre de la Défense allemande Ursula von der Leyen, lors d'une conférence de presse à Berlin, le 4 juin 2014REUTERS/Thomas Peter
Alors que les responsables allemands veulent mener une politique étrangère plus active et notamment participer plus activement aux interventions de crise, les problèmes d’intendance de la Bundeswehr ruinent ses engagements. Dernier exemple en date : un des deux avions de transportTransall en route vers Dakar pour apporter de l’aide dans la lutte contre le virus Ebola n’a pas redécollé après une escale technique sur l’île de Grande Canarie. Des mécaniciens doivent s’y rendre pour le réparer.
Avec notre correspondant à BerlinPascal Thibault
« Une grande gueule mais rien dans le ventre ». Le quotidien à sensation Bild Zeitungne fait pas, comme souvent, dans la nuance. Dans son commentaire aujourd’hui, le journal critique un gouvernement qui promet un engagement plus résolu de l’Allemagne sur la scène internationale notamment dans les zones de crise. Mais l’intendance ne suit pas.
La très médiatique Ursula von der Leyen en a fait les frais la semaine dernière. La ministre de la Défense s’était rendue au Kurdistan irakien pour accueillir les premières livraisons d’armes allemandes. Mais l’avion en panne n’avait pas pu décoller. Des soldats de laBundeswehr devant former les combattants kurdes restaient eux coincés en Bulgarie pour la même raison.
Avions hors d'usage
Sur 254 avions et hélicoptères disponibles sur le papier dans la Bundeslufwaffe, 150 ne sont pas en état de voler. Les pièces détachées manquent. Pour le transport de matériel et de troupes, les vieux Transall, 21 sur 56, fonctionnent tant bien que mal. Un problème pour les missions en Afrique.
Le magazine Der Spiegel révèle que l’Allemagne ne pourrait pas assurer actuellement ses obligations en cas de crise au sein de l’Otan. Ursula von der Leyen veut plus d’argent pour son ministère mais les parlementaires traînent les pieds. La ministre de la Défense envisager de louer des avions en attendant mieux.
Source:http://www.rfi.fr/europe/20140929-der-spiegel-allemagne-der-leyen-interventions-crise-interventions-militaires-bundeswehr/

Charles Blé Goudé devant la CPI pour tenter d'échapper à un procès


Charles Blé Goudé, l'ex-bras droit du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, comparaît à partir de lundi devant la Cour pénale internationale, afin de déterminer s'il doit être poursuivi pour crimes contre l'humanité.
Il espérait une audience d’"infirmation des charges". Charles Blé Goudé, l’ancien bras droit du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, comparaît à partir du lundi 29 septembre devant la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, afin de déterminer s'il doit être jugé pour des meurtres, viols et autres crimes contre l'humanité.
L'ex-chef des Jeunes patriotes, un mouvement pro-Gbagbo extrêmement violent, est considéré par l'accusation comme l'un de ceux qui ont le plus contribué aux violences durant la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011 en Côte d'Ivoire, qui a tué plus de 3 000 personnes. "La thèse de l’accusation, c’est que Charles Blé Goudé a mis en œuvre, aux côtés de Laurent Gbagbo, une politique destinée à se maintenir au pouvoir à tout prix", rappelle Stéphanie Maupas, correspondante de France 24 à La Haye.
Lors de cette audience de confirmation des charges, la procureure Fatou Bensouda devra convaincre les juges que les éléments de preuve qu'elle a récoltés sont assez solides pour justifier un procès. Charles Blé Goudé, 42 ans, s'adressera quant à lui jeudi après-midi aux juges, qui ont ensuite 60 jours pour rendre leur décision.
"Que je sois déclaré innocent !"
Lors de sa comparution initiale en mars, celui qu’on appelait "le ministre de la rue" pour sa facilité à mobiliser les jeunes, était apparu souriant devant la cour et avait clamé son innocence des quatre chefs de crimes contre l'humanité qui lui sont reprochés. À savoir : meurtre, viol, persécution et autres actes inhumains commis entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
"Si je suis jugé pour ce que j'ai fait et non pour ce que je suis, que je sois déclaré innocent !", avait-il clamé, en écho à ceux en Côte d'Ivoire, qui accusent la CPI de rendre une "justice de vainqueurs".
Dans son mandat d'arrêt, la CPI estime qu’il est raisonnable de croire que cet ancien fer de lance des violentes manifestations anti-françaises en 2003 et 2004 recevait des instructions de la part de Laurent Gbagbo. Ce dernier comparaît également devant les juges de cette même cour, dans le cadre d'un "plan commun", pensé par l’ancien président et son entourage.
Selon le bureau du procureur, Charles Blé Goudé "donnait des instructions directement aux jeunes qui étaient systématiquement recrutés, armés, formés et intégrés à la chaîne de commandement des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes [FDS]".
"La présence de Charles Blé Goudé sur le banc des accusés devrait rappeler à ceux qui abusent du pouvoir pendant des conflits qu'ils ne peuvent échapper à la justice", assure Param-Preet Singh, de l'ONG Human Rights Watch.
"Si les juges estiment qu’un procès doit être ouvert, "la procureure pourrait demander que l’affaire Blé Goudé et l’affaire Gbagbo puissent être jointes pour que les deux hommes soient ensuite jugés ensemble", souligne Stéphanie Maupas.
Début septembre, après avoir douté de la solidité du dossier de l'accusation, les juges avaient confirmé de manière définitive que Laurent Gbagbo, 68 ans, serait jugé. Une date d'ouverture du procès doit encore être fixée pour celui qui avait été le premier ancien chef d'État à être remis à la CPI.
Avec AFP
Source:http://www.france24.com/fr/20140929-cpi-charles-ble-goude-cote-ivoire-jeunes-patriotes-comparution-proces-charges-gbagbo/

La guerre sans fin contre le terrorisme - Comment produire toujours plus de djihadistes

Une nouvelle phase de la guerre contre le terrorisme a commencé en Irak et en Syrie. Cette guerre engagée depuis le 11 septembre 2001 contre les organisations terroristes a déjà fait plus d’une centaine de milliers de morts. Dont une grande majorité de victimes « collatérales ». Elle a exacerbé les tensions politiques, confessionnelles et culturelles, que ce soit au sein de l’Orient et de l’Occident, ou entre ces deux ensembles. Échec patent. Et pourtant elle reprend aujourd’hui.


Il y' a treize ans, les attentats du 11 septembre 2001 ont provoqué l’amorce d’une politique de la canonnière à grande échelle contre le terrorisme. Sous la direction des États-Unis, les armées des pays occidentaux sont entrées en scène là où seuls agissaient jusqu’alors les services de renseignement ou de police. Le comportement de Washington à l’égard de ses alliés est devenu binaire : s’ils n’étaient pas avec nous, c’est qu’ils étaient contre nous, la neutralité n’avait plus de place. La Global War On Terrorlancée par l’administration néoconservatrice du président Georges W.Bush se voulait globale, à la fois militaire et politique, contre Al-Qaida et contre les régimes qui l’abritaient ou le soutenaient. 
Dès le lendemain du 11-Septembre, la première sélection des cibles principales à frapper comprenait l’Afghanistan, l’Irak et le Yémen. Le président yéménite Ali Abdallah Saleh, dont les liens avec la nébuleuse Al-Qaida étaient pour le moins troubles, s’est précipité à Washington pour faire allégeance, retournant aussi brutalement qu’opportunément sa veste pour échapper aux foudres américaines. Il ne pouvait en être question ni pour le chef des talibans, le mollah Omar en Afghanistan, ni pour Saddam Hussein en Irak. 
En octobre 2001, les opérations militaires ont été lancées contre le premier. Mais, s’agissant du second, les motivations américaines étaient entachées d’ambiguïtés. Quel était en effet le lien entre le régime baassiste irakien sous embargo depuis 1990, ses prétendues armes de destruction massive, et le terrorisme qui avait provoqué le 11-Septembre  ? Intérêts économiques, collusions entre appétits publics et privés des leaders néoconservateurs américains, idéologie extrême de ces derniers qui voulaient remodeler le Proche-Orient en région démocratique et docile à leurs intérêts : le résultat concret de la politique conduite par les États-Unis — suivie par nombre de pays européens — a été de contribuer à la métastase du djihadisme et d’exacerber les tensions confessionnelles.

Toujours les mêmes mauvais remèdes

Treize ans après le 11-Septembre, les États-Unis mettent sur pied une nouvelle coalition pour combattre l’organisation de l’État islamique (OEI)1 créée par «  le calife  » Abou Bakr Al-Baghdadi. Ce groupe djihadiste a de multiples pères : l’intervention militaire américaine en Irak en 2003, l’atermoiement international en Syrie, mais aussi la stratégie conduite par l’Arabie saoudite etd’autres monarchies du Golfe contre toute avancée démocratique du Printemps arabe et contre l’islam politique, en premier lieu les Frères musulmans. 
Mais l’OEI, objet de toutes les condamnations en Occident comme dans le Golfe, n’est pas né en prenant le contrôle de Mossoul en juin 2014. Alors qu’il s’étendait en Syrie avec la complicité tacite du régime de Damas et le silence de la communauté internationale, il se glorifiait déjà de ses exactions sur les réseaux sociaux, les mettait en scène, y compris dans son magazine en ligne édité en anglais. Les victimes égorgées étaient arabes, syriennes pour la plupart. Mais il a fallu attendre que les victimes soient occidentales pour que le monde s’émeuve. 
Que cherchait l’organisation de l’État islamique  ? Précipiter une intervention militaire occidentale directe. Les pertes que lui font subir les bombardements américains, auxquels participent la France et quelques monarchies du Golfe, pèsent moins que l’effet que cette nouvelle «  croisade  » militaire occidentale peut avoir : elle ajoute du chaos au chaos par lequel l’OEI se nourrit  ; elle lui permet de recruter davantage d’adeptes et susciter plus de sympathies, en se présentant comme résistant à l’Occident dominateur et à ses séides régionaux corrompus.

Une intervention contre-productive

Croire que la direction de l’OEI est assez folle et déconnectée des réalités, dans son délire extrémiste, pour ne pas anticiper que son expansion territoriale se heurterait à une réaction militaire occidentale, serait pêcher par inconscience. En lançant leur campagne militaire, les États-Unis et ceux qui les suivent tombent dans son piège. Et en particulier la France, qui se veut le fer de lance proactif des alliés de Washington dans cette campagne. À ce jour, le président Barack Obama refuse d’impliquer au sol son armée autrement qu’en envoyant des conseillers auprès de l’armée irakienne et des peshmergas kurdes, qu’ont rejoint également pour des missions similaires des éléments des forces spéciales françaises. En Irak, outre les bombardements occidentaux, les djihadistes de l’OEI se trouvent donc en face de l’armée de Bagdad dominée par les chiites — même si le nouveau gouvernement mis en place se veut plus inclusif que celui de l’ancien premier ministre Nouri Al-Maliki —, et aux peshmergas du Kurdistan irakien autonome. Une alliance qui renforce le sentiment d’encerclement des sunnites irakiens et les pousse à rejoindre l’OEI, notamment les anciens de l’armée de Saddam Hussein, mécontents depuis leur marginalisation en 2003. 
Que pourrait-on faire de mieux pour pousser les sunnites irakiens davantage dans le djihadisme  ? Pour aggraver le clivage sunnite-chiite en Irak et renforcer l’OEI ou les autres groupes assimilables à Al-Qaida  ? Espérer dans ces conditions une réplique du mouvement Sahwa2 serait illusoire. En Syrie, les bombardements américains contre l’OEI auraient également visé, outre une composante d’Al-Qaida nommée Khorasan, le Front Al-Nousra qui a fait allégeance à Al-Qaida. Comment faire mieux pour créer des conditions de rapprochement entre l’OEI et le Front Al-Nousra qui se combattent pourtant durement depuis leur divorce en 2012, voire pour pousser des composantes du Front islamique, qui regroupe la majorité des salafistes de l’opposition syrienne, à prendre fait et cause pour le Front Al-Nousra  ? Parallèlement, la position de la Maison-Blanche à l’égard de Damas devient ambiguë aux yeux de la majorité islamiste de l’opposition syrienne. La concentration des efforts militaires américains contre l’OEI et le Front Al-Nousra est perçue comme une convergence entre Washington et Damas.

Les alliés douteux du Golfe

Ni l’Arabie saoudite, ni aucun autre allié arabe des États-Unis n’enverront de troupes au sol combattre l’OEI. Leur participation à la coalition — logistique mais aussi dans les opérations aériennes en Syrie — est ostentatoirement mise en avant pour crédibiliser la dimension arabe de la coalition. Mais à quel prix  ? Les Émirats arabes unis et le Qatar sont intervenus en Libye en 2011 aux côtés de l’OTAN avec des avions de combat mais aussi sur le terrain avec leurs forces spéciales respectives. Chacun a soutenu et armé, avec l’aide de la France, des composante concurrentes de la rébellion qui s’affrontent militairement aujourd’hui, toujours soutenues, qui par le Qatar qui par Abou Dhabi, contribuant au chaos actuel. Les Émirats arabes unis ont même bombardé cet été, à partir de l’Égypte, des rebelles soutenus par le Qatar. De plus aujourd’hui avec la campagne contre l’OEI en Irak et en Syrie, et derrière des déclarations de façade, l’agenda des monarchies du Golfe n’est pas forcément celui, déjà discutable, de l’Occident.

La nébuleuse mutante du djihadisme

De l’aveu même du président américain, la campagne lancée contre l’OEI va durer des années. Elle va durer d’autant plus qu’elle recèle tous les ingrédients d’un développement du djihadisme qu’elle est censée combattre. Sa dimension militaire hyper-médiatisée ne s’accompagne d’aucun volet politique de nature à s’attaquer aux racines du terrorisme. Al-Qaida n’est plus l’arbre central du djihadisme. Des clones se sont formés, parfois s’en réclamant pour bénéficier de l’aura du nom sans pour autant lui être soumis, comme Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), parfois s’en démarquant ostensiblement, jusqu’à combattre sur le terrain ses affidés, comme l’OEI
L’autonomie de ces organisations et la diversité de leurs cadres d’action respectifs — international et déterritorialisé pour Al-Qaida, para-étatique et territorial pour l’OEI, régional pour AQMI — rendent encore plus complexe la lutte contre elles. Les expériences de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie, duYémen, du Mali et même du Sinaï égyptien confirment que la force militaire, que ce soit sous forme de coalition ou sous celle de drones, aboutit à un échec systématique si elle n’est pas accompagnée d’une politique s’attaquant directement au terreau du djihadisme. Un coup de poing sur une flaque d’eau ne fait au mieux que la répandre si sa source n’est pas asséchée. En l’occurrence, il faudrait assécher totalement les sources financières et les référents politiques auxquels s’adossent ces mouvements. À cette fin, il serait temps de s’interroger sur la politique occidentale menée globalement à l’égard du monde arabe et du monde musulman, mais aussi sur la consistance des politiques menées par les régimes de ces régions, notamment ceux du Golfe et sur la complaisance à leur égard des pays occidentaux. Sans cette remise à plat froide et rationnelle, les usines de fabrication de missiles de croisière Tomahawk et de bombes guidées par laser continueront indéfiniment à produire toujours plus de djihadistes. 
 
Marc Cher-Leparrain 
Source:http://www.alterinfo.net/La-guerre-sans-fin-contre-le-terrorisme-Comment-produire-toujours-plus-de-djihadistes_a106659.html