mardi 30 septembre 2014

MPP : la stratégie de la victimisation continue


Point de vue
mardi 30 septembre 2014
Ce week-end, du côté de Gounghin, on a assisté à un épisode digne d’un film d’espionnage avec comme metteur en scène, Simon Compaoré. Dans un scénario bien ficelé, deux agents de police, soupçonnés de filature sur la personne de l’ex-maire de Ouaga, ont été filés, arrêtés et détenus à son domicile.
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MPP : la stratégie de la victimisation continue
Incroyable ! Ceux qui sont censés contrôler et arrêter se trouvent dans la nasse. Et pour cause, le MPP n’en finit pas de jouer la victime. L’histoire de Simon Compaoré est cousue de fil blanc mais l’objectif est de gagner l’opinion nationale. C’est la raison pour laquelle il a ameuté les journalistes à son domicile pour faire vendre son film d’espionnage.
Comment comprendre toute la préméditation qui a entouré cette affaire (filature des agents de police, interpellation, confiscation de portables…), si ce n’est pour accuser l’Etat de lui rendre la vie difficile ? Lui-même Simon Compaoré sait que des missions de renseignement existent partout surtout en ces temps d’insécurité grandissante. En interpellant les deux policiers qui étaient loin de son domicile, il se substitue à la force publique. Il aurait pu joindre la police nationale s’il estimait qu’il était en danger. Au lieu de cela, il séquestre des agents de police et en fait un évènement. Certains ont d’ailleurs pensé à juste titre, au criminel qui a peur du gourdin.
Le mépris avec lequel votre homme des sales besognes, Abdoulaye Mossé, a publié l’image des deux policiers sur les réseaux sociaux, dépasse l’entendement. La police nationale devrait porter plainte pour le dénigrement de ses employés. Depuis quand a-t-on le droit de séquestrer des hommes en tenues dans une maison ? Monsieur Simon Compaoré, soyez rassuré, l’Etat sait que votre vie principalement doit être protégée puisque connaissant votre capacité de nuisance, il faut se débrouiller pour que rien ne vous arrive dans ce contexte.
Nous, nous faisons confiance à l’Etat et c’est ce que vous devez faire et non dénigrer ses institutions. C’est parce que d’ailleurs nous sommes dans une république civilisée que les libertés sont aussi garanties. Cela, vous le savez bien puisque vous avez vécu sous des régimes d’exception au Burkina. Monsieur Simon Compaoré, la prochaine fois, revoyez votre scénario avant le tournage du film !
Konaté Mahamadi
Un citoyen choqué 
Source:http://www.lefaso.net/spip.php?article61017

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